Malgré l’offensive israélienne sanguinaire qui fauche la vie de civils palestiniens et surtout celle des enfants de la bande de Gaza, la résistance palestinienne continue de frapper fort les soldats sionistes dans leurs tanks aux alentours de Gaza.
La résistance palestinienne a tiré ce mardi quatre missiles sur Tel-Aviv et dix autres sur Ashkelon.
Les brigades Ezzedine el-Qassam, branche armée du Hamas, ont déclaré avoir tué ces dernières 24 heures 19 soldats israéliens dont cinq dans une attaque contre une importante tour militaire appartenant à la brigade Nahal Oz à l’Est de Choujayah.
Dans un communiqué, les brigades al-Qassam ont indiqué avoir effectué une descente derrière les lignes de front de l’ennemi et tué tous ceux qui étaient dans ladite tour. Les combattants ont tenté de capturer un soldat mais la situation sur le terrain ne l’a pas permis, et les combattants sont rentrés sains et saufs, affirme le communiqué de la branche armée du Hamas.
Révélant les détails de cette opération héroïque, al-Qassam a indiqué dans son communiqué qu’« un groupe de commando d’élite de neuf combattants est parvenu lundi à 18 h 45 à effectuer une descente derrière les lignes de front de l’ennemi. Les combattants ont attaqué une importante tour militaire renforcée appartenant à la brigade de « Nahal Oz », et qui abrite un grand nombre de soldats israéliens. Le commando a ouvert le feu et tué tous les soldats présents. Nos combattants ont confirmé avoir éliminé 10 militaires et blessés d’autres. Ils ont aussi saisi une arme portée par les soldats d’élite sionistes, de type Tavor et dont le numéro est (X95438522900). Tous les combattants sont rentrés sains et saufs grâce à Dieu ».
Par ailleurs, et selon la chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen, les brigades de Jihad, branche armée du Front populaire de Libération de la Palestine – Commandement général, ont tiré des missiles sur le siège des renseignements israéliens à Rafah.
Les brigades de la résistance nationale, branche armée du Front démocratique pour la libération de la Palestine, ont affirmé avoir attaqué un véhicule de transport de troupes par une roquette RPG à l’Est de Maghazi, au centre de Gaza.
Les brigades al-Qassam ont frappé un autre véhicule de transport de troupes dans la région de Kissoufim à l’est de Khan Younes par un missile téléguidé de type Cornet.
Les brigades al-Qods, branche armée du jihad islamique, ont bombardé des véhicules militaires israéliens qui menaient une incursion à l’Est de la ville de Gaza à l’aide de cinq obus de mortiers.
Israël reconnaît
Bien qu’Israël ne fournisse jamais de bilan exact sur le nombre de ses soldats tués, il a enregistré de lourdes pertes lundi avec la mort de 10 soldats.
Quatre de ses soldats, des tankistes, ont aussi été tués lundi par un tir de mortier le long de la frontière avec l’enclave palestinienne, toujours selon l’armée.
Les médias israéliens avaient d’abord fait état de victimes civiles. Un cinquième militaire est tombé au combat à Gaza plus tôt dans la journée.
Israël avance le chiffre de 53 soldats tués depuis le lancement de son offensive contre l’enclave palestinienne, le bilan le plus lourd depuis la guerre contre le Liban en 2006.
Trois colons israéliens ont été aussi tués par des tirs de roquettes palestiniennes ou d’obus de mortier.
De son côté, la deuxième chaîne de télévision israélienne a assuré que 51 soldats israéliens ont été transportés dans un hôpital à Ashkelon dans les dernières 24 heures, certains sont dans un état grave.
Selon cette source, quatre autres soldats ont été évacués dans un hôpital de Tel-Aviv, dont trois sont dans un état grave. Plus de 400 soldats israéliens ont été blessés depuis le début de l’offensive israélienne.
Netanyahu veut une guerre durable
Le premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a appelé les Israéliens à se préparer à une longue campagne militaire contre la Bande de Gaza.
Dans une allocution télévisée suite à la mort de soldats à Gaza, Netanyahu a dit que les colons « ne peuvent vivre sous la menace des roquettes et les tunnels de la mort », ajoutant que « l’offensive sur Gaza ne prendra fin qu’après la destruction des tunnels et le désarmement de la résistance ».
Un haut officier critique les autorités israéliennes
Les sites d’informations électroniques israéliens ont rapporté d’un haut officier militaire israélien son appel aux autorités politiques de « décider soit de nous laisser entrer à Gaza soit d’en sortir immédiatement ».
Dans une interview avec le Yediot Aharonot, ledit officier a indirectement critiqué le fait de ne pas avoir classé l’opération actuelle en tant que guerre dans tout le sens du terme.
« Peu importe ce que la direction politique classifie ce qui se passe. Pour les soldats, c’est une guerre et nous devons mener la bataille là où c’est nécessaire, et non selon le désir du public, parce que la guerre n’est pas un show télévisé ou un reality-show », a-t-il ironisé.
Cet officier a toutefois reconnu l’incapacité d’Israël de détruire tous les tunnels à Gaza, se disant surpris par le rapport entre ces tunnels et la haute hiérarchie de la direction du Hamas.
Attaques contre les civils démunis
Toujours incapable de mettre fin aux tirs de roquettes palestiniens, Israël se venge contre les civils et bombarde aveuglément les quartiers résidentiels de Gaza.
Vingt-six Palestiniens sont tombés en martyre aux premières heures de la journée de mardi dans d’intenses frappes de l’armée israélienne sur l’ensemble de la bande de Gaza, selon les services de secours palestiniens.
Parmi ces 26 Palestiniens tués figurent au moins 9 femmes et 4 enfants, tués dans des frappes à Rafah (sud) et dans des tirs d’artillerie israéliens sur le camp de réfugiés de Bureij (centre) qui ont fait 11 morts à eux seuls mardi matin, a indiqué Achraf al-Qoudra, porte-parole des secours à Gaza.
L’aviation israélienne a bombardé le domicile de la famille Najjar à Khan Younès (sud de Gaza), faisant 17 martyrs et des dizaines de blessés.
Samedi dernier, 21 membres de la même famille ont trouvé la mort dans le bombardement de leur domicile à Khan Younès.
À Rafah, un journaliste palestinien Bahaeddine al-Gharib et sa fille Ola ont été tués lorsqu’un drone israélien a bombardé des passants sur un trottoir.
À ce jour, il y a eu plus de 1 156 martyrs palestiniens, dont plus de 230 enfants et 6 700 blessés. Lundi seulement, au premier jour de la fête, 60 Palestiniens sont tombés en martyre. Et ce mardi, 100 martyrs sont arrivés aux hôpitaux de Gaza, affirment les services de secours palestiniens.
Nuit de destructions
La nuit de lundi à mardi fut particulièrement meurtrière et destructrice.
Les bombardements se sont intensifiés lundi soir et mardi matin dans la bande de Gaza, l’armée israélienne menant notamment plusieurs frappes sur la ville de Gaza, y compris sur les locaux de la télévision et de la radio du Hamas à Gaza.
Vers 19 h 15 (16 h 15 GMT), Israël avait demandé à la population civile de zones proches de la ville de Gaza d’évacuer « immédiatement ».
L’aviation israélienne a notamment bombardé la maison d’Ismaïl Haniyeh, le dirigeant du Hamas à Gaza, qui se trouve dans le camp de réfugiés de Chati (nord-ouest de Gaza), où huit enfants et deux adultes avaient été tués lundi.
Commentant cette attaque sioniste, Haniyeh a dit que sa maison ne diffère point du reste de maisons palestiniennes, assurant que la destruction des pierres ne pourra affecter le moral et la volonté du peuple palestinien.
L’aviation israélienne a considérablement multiplié ses raids sur tout le territoire de la Bande de Gaza.
Ainsi des ministères gouvernementaux, des bureaux médiatiques appartenant au Hamas, des mosquées, des quartiers résidentiels entiers, des maisons de dirigeants du Hamas, le port de Gaza et des centres qui abritent des réfugiés ont été tous violemment bombardés.
De même, la seule centrale électrique qui alimente la Bande de Gaza et qui était jusque-là active a été bombardée.
Les avions israéliens ont mené deux raids contre l’aéroport international de Gaza à l’Est de Rafah.
Selon le site d’information palestinien alray.ps, le nombre de maisons détruites par l’occupation israélienne a atteint les 570 maisons, la plupart d’entre elles ont été complètement détruites. De plus, les terrains agricoles sont largement bombardés.
De son côté l’agence France Presse dresse le bilan suivant de ces derniers jours de furie militaire contre Gaza.
Les bombardements israéliens extrêmement violents sur Gaza faisaient rage mardi avec des dizaines de morts en quelques heures après une journée noire pour l’armée israélienne, balayant tout espoir d’un arrêt du conflit dévastateur entrée dans sa quatrième semaine.
Face à cette spirale de violence, la communauté internationale n’est jusqu’à présent parvenue à opposer que son horreur et ses appels impuissants à un cessez-le-feu.
Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas au pouvoir à Gaza semblent déterminés à aller jusqu’au bout dans leur guerre, malgré le lourd bilan humain et la dévastation dans l’enclave palestinienne.
L’offensive israélienne déclenchée le 8 juillet pour mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas a fait plus de 1 110 morts palestiniens, en grande majorité des civils selon l’ONU. Côté israélien, trois civils et 53 soldats ont été tués, le plus lourd bilan militaire depuis la guerre contre du Liban en 2006.
Alors que la journée de lundi s’annonçait calme avec une trêve installée de facto pour la fête musulmane du Fitr, un déluge de feu s’est abattu en soirée sur Gaza et a duré toute la nuit, après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu ses concitoyens de se tenir prêts à une « longue campagne ».
Selon les secours locaux, des dizaines de Palestiniens, dont au moins neuf femmes et quatre enfants, ont été tués aux premières heures de la journée dans les frappes incessantes sur la petite enclave palestinienne.
Il s’agit des bombardements les plus violents depuis des jours, selon un correspondant de l’AFP sur place. Les raids aériens ont éclairé le ciel de Gaza dans une nouvelle nuit de cauchemar.
La maison du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans le camp de réfugiés de Chati, a été bombardée selon sa famille, de même que la télévision et la radio du Hamas.
Mardi matin, un épais panache de fumée noire s’élevait au-dessus du port de Gaza, selon des journalistes de l’AFP.
Sirènes et roquettes
L’armée israélienne a affirmé avoir tué plus de 300 combattants du Hamas et frappé près de 3 900 « sites terroristes » depuis le début du conflit déclenché par des raids aériens avant de s’étendre le 17 juillet à une opération terrestre.
Mais l’objectif affiché d’obtenir une « démilitarisation de Gaza » et de détruire l’arsenal de roquettes et les tunnels d’attaque du Hamas, est loin d’être atteint.
Dans cette guerre asymétrique, le Hamas et ses alliés du Jihad islamique, qui s’étaient visiblement préparés à une offensive israélienne, portent des coups qui font très mal à leur adversaire.
Les sirènes d’alarme continuent de retentir dans les villes israéliennes au rythme de la pluie ininterrompue de roquettes.
Dans des attaques revendiquées par le Hamas, dix soldats sont tombés ces dernières 24 heures : un soldat est mort dans des combats à Gaza, quatre tankistes ont été tués par un tir au mortier le long de la frontière et cinq autres sont tombés lors de combats avec un commando qui avait émergé d’un des tunnels du Hamas près du kibboutz de Nahal Oz (sud).
Ces souterrains, creusés depuis Gaza pour mener des attaques, sont la hantise des habitants du sud d’Israël, au même titre que les roquettes qui ont tué trois civils -deux Israéliens et un Thaïlandais- depuis le 8 juillet.
Tués, mutilés, brûlés, terrifiés
Cette opération israélienne a déjà duré aussi longtemps que celle de 2008-2009, qui était destinée elle aussi à faire cesser les tirs de roquettes du Hamas et fut pour les Palestiniens (1 440 morts) la plus meurtrière des quatre guerres depuis le retrait unilatéral israélien de Gaza en 2005.
Et rien ne semble pouvoir l’arrêter.
« Au nom de l’humanité, la violence doit s’arrêter », a lancé dans une énième exhortation le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, alors que le président américain Barack Obama exigeait de M. Netanyahu exigeant un cessez-le-feu « immédiat et sans conditions ».
Les Occidentaux ont affirmé leur volonté d’« augmenter » la « pression » pour arracher un arrêt des combats, mais sans proposition concrète.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dont le pays soutient le Hamas, a lui appelé « le monde musulman à armer autant qu’il le peut le peuple palestinien » pour l’aider à lutter contre Israël, « un chien enragé, un loup sauvage ».
Seule initiative diplomatique annoncée, le prochain déplacement au Caire d’une délégation palestinienne menée par le président palestinien Mahmoud Abbas et comprenant des membres du Hamas et du Jihad islamique.
L’Unicef a évalué à « environ 230 » le nombre d’enfants tués depuis le début de l’opération, soit « plus de dix par jour » dans un territoire surpeuplé de 40 km sur 10 km, où la moitié du quelque 1,8 million d’habitants soumis à un blocus israélien depuis 2006 ont moins de 18 ans.
« Des enfants sont tués, blessés, mutilés, brûlés en plus d’être absolument terrifiés. Les conséquences sont beaucoup plus lourdes que lors des explosions de violence précédentes », assure la responsable de l’Unicef à Gaza, Pernille Ironside.
Source : Al-Manar
https://www.manartv.com.lb/french/adetails.php?eid=184380&;cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=20&s1=1