Pour la première fois dans la région libanaise de la Bekaa, le Hezbollah a réalisé d’importantes manœuvres militaires publiques à la lumière de l’agression israélienne barbare contre Gaza.
Ces manœuvres s’inscrivent, selon une source proche du Hezbollah, dans le cadre « des opérations préventives et de l’expérimentation de la disponibilité dans le cas de détérioration de la situation ».
Il s’agit d’un exercice et non d’un redéploiement militaire, poursuit cette source pour le site d’information al-Hadath News, selon lequel la résistance a également voulu « envoyer des messages ».
En effet, des informations se sont propagées dans cette région faisant état que les miliciens takfiris retranchés dans la région syrienne du Qalamoune où ils sont sur le point d’en être délogés, pourraient très bien transférer la bataille dans la Bekaa.
« Des menaces sérieuses sont parvenues dans les localités surtout à Nabi Outhmane, al-Aïn, Britale, et Labwé selon lesquelles certains groupes qui se sont évadés du feu de la bataille dans le terroir du Qalamoune pourraient chercher à se trouver un pied-à-terre dans les villages de la Békaa », indique cette source proche du Hezbollah.
Selon al-Hadath News, des unités militaires du Hezbollah ont tout de suite réalisé des opérations de surveillance et d’investigation, sans rien trouver.
De plus, l’armée libanaise y a dépêché sa huitième brigade qui était jusqu’alors déployée au sud du Liban.
Quoique ces menaces soient prises très au sérieux, la source proche du Hezbollah a trouvé improbable que des rebelles syriens aient l’intention de se déployer dans une région totalement sous le contrôle militaire du Hezbollah.
Dans le cadre d’une opération militaire tout au long de la bande frontalière libano-syrienne, entre la Bekaa libanaise et le Qalamoune syrien, l’armée syrienne et le Hezbollah sont parvenus ces dernières semaines à encercler les miliciens dans une petite enclave prélude à leur éradication.
« En revanche, les miliciens pourraient très bien venir dans le terroir de la Bekaa par invasion, parce qu’ils n’ont plus aucune issue, sachant qu’ils ne peuvent pas non plus s’enfuir vers l’intérieur syrien qui leur est désormais inaccessible, les combattants l’ayant fermé hermétiquement. Il est normal qu’ils s’enfuient ver l’arrière, et là nous les attendons », a indiqué cette source, sous le couvert de l’anonymat.
C’est ce qu’a assuré le responsable des relations internationales du mouvement Hamas Oussama Hamdane qui vit dans la capitale libanaise.
« Il existe une coordination sécuritaire entre le mouvement et le Hezbollah », a-t-il dit dans un entretien accordé au quotidien libanais assafir.
Selon lui, l’ennemi est un, ses tactiques sont les mêmes et les efforts se poursuivent pour s’échanger les expériences.
« Il y a une collaboration et une coordination continues sur le terrain. La relation avec le Hezbollah et l’Iran n’a jamais été aussi bonne. Contrairement à ce que pourraient croire d’aucuns… cette relation est basée sur la lutte contre l’entité sioniste et l’action pour libérer la Palestine, raison pour laquelle tous veillent à la préserver malgré les changements de circonstances et des points de vue », a-t-il poursuivi.
Et de conclure : « ceux qui misent que le Hamas fait face à certains problèmes en raison du changement des circonstances doivent se détromper. La résistance est plus forte que jamais. Nous ne sommes qu’au début de la bataille. Les jours prochains prouveront nos capacités à l’affrontement et à la persistance ».