Le célèbre credo du capitalisme est-il devenu celui des affairistes et industriels chinois ? C’est ce que tend à montrer le défilé accéléré de délégations chinoises en Israël. En avril, la Chine était représentée à la conférence Agrivest. Quelques semaines plus tôt, une délégation d’Alibaba, le géant de l’e-commerce chinois, assistait à Tel-Aviv à la conférence Cybertech sur la cybersécurité. En janvier, le groupe investissait une somme non révélée dans Visualead, une compagnie israélienne spécialisée dans la technologie des codes QR (codes-barres en deux dimensions). La compagnie chinoise Bright Food a également reçu l’autorisation officielle de son gouvernement de prendre le contrôle de Tnuva, la plus grande entreprise laitière israélienne. En 2011, National Chemical Corporation avait acheté pour 2,4 milliards de dollars Makhteshim Agan, devenue Adama, entreprise de pesticides et produits phytosanitaires.
Ce ne sont là que quelques exemples. Les investissements chinois privés ou publics, jusqu’ici dirigés vers l’Afrique ou l’Amérique latine et leurs ressources naturelles dont la Chine a besoin, visent aujourd’hui des secteurs plus technologiques où qu’ils se trouvent, y compris en Israël. Ce qui n’empêche pas le soutien affirmé et réaffirmé de la Chine aux Palestiniens.