La trêve que s’étaient imposée les partis d’opposition pour cause de lutte nationale contre Ebola est en train de voler en éclat. Réunis fin mars à Paris, trois anciens premiers ministres, Cellou Dalein Diallo, candidat malheureux du deuxième tour de la présidentielle de 2010, Sidya Touré et Lansana Kouyaté ont appelé leurs militants à la « reprise des manifestations citoyennes pour exiger la satisfaction des revendications de l’opposition ». Ils accusent le président Alpha Condé de « mépris total de l’autorité de la loi » et dénoncent des« violations récurrentes des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire ». Les principales raisons de leur colère résident toutefois dans le nouvel ajournement des élections municipales, renvoyées à 2017, alors qu’un précédent arrangement faisait clairement ressortir qu’elles se tiendraient en 2014. Quant aux revendications concernant le processus électoral présidentiel, elles n’ont pas disparu, les opposants continuant de dénoncer son opacité. Avant la réunion de Paris, le numéro 2 du parti de Dalein Diallo avait déjà appelé à une « nouvelle transition politique en Guinée », sans Alpha Condé. Du rififi dans l’air.
Guinée : la trêve Ebola est finie
Sur le même sujet
-
Ukraine – Quand les experts en guerre ne savent pas lire les cartes
-
Brigandage marocain : Le Makhzen veut spolier des biens diplomatiques algériens à Rabat
-
Un garçon palestinien a été abattu par des soldats israéliens sous les yeux de son père et est mort dans les bras de son frère
-
Comment le sionisme alimente les racismes