« Dans les noms que vous avez des passagers, y en a pas qui viennent d’endroits où on pourrait soupçonner qu’ils sont en mission suicidaire ? »
Voilà une bonne question. Posée sur Europe 1 par Jean-Pierre Elkabbach à Alain Vidalies, le Secrétaire d’Etat aux Transports. Mais où sont donc « ces endroits », décrits par JPE, où des individus seraient « en mission suicidaire ?».
Il veut sûrement parler du Japon… Mais après 50 années d’une carrière de brosse à reluire, Elkabbach a maintenant les poils usés, et la mémoire a foutu le camp avec. Continuons notre enquête sur « des noms qui viennent d’endroits…. ». Au hasard j’en cite un, Elkabbach, voilà un patronyme d’origine arabe algérienne. Typiquement, selon JPE, un énergumène prêt à envoyer un avion contre la muraille… Pas vrai ?
Impossible d’imaginer qu’un aussi magnifique ami de Robert Badinter, si épris de droit, puisse par sa question mettre injustement en cause tous les musulmans de la planète ? Pourtant ça doit être ça, le sens de l’interrogation adressée par JPE à Vidalies :
« Alors, dites-moi ? Il y avait des bougnoules à bord ? ».
Voilà une question claire. Comme on doit la poser à la radio. Ses oreilles préalablement débouchées par Zemmour et Houellebecq, l’auditeur comprend parfaitement quand les mots sont alignés comme ça.
Ce n’est pas grave. Le journalisme a été si déshonoré, et si souvent par toi mon JP, qu’il ne peut que remonter. D’ailleurs Le Monde fait maintenant écrire ses articles par des robots, et je trouve que c’est bien mieux. Ce qui démontre que la situation n’est pas sans espoir. Pour toi, en revanche, je suis inquiet. Aucun savant en cybernétique ne peut concevoir une machine capable de te remplacer. Toi, tu as la « human touch », tu es capable de choses incroyables. Comme de demander à Nicolas Sarkozy de te fournir le nom d’un journaliste dont la charge sera de suivre Sarkozy Nicolas dans sa campagne… Après avoir consulté les meilleurs experts du MIT, et autres grands instituts visibles à marée basse, je suis formel : aucun ordinateur, même baptisé Paul Bismuth, ne peut téléphoner à Sarko sans, dans la foulée, écrire une vérité, c’est-à-dire une connerie. Cher Jean-Pierre, tu es indispensable et ton prêche aussi. Reste bien accroché au poste : tu es notre robot de chaire.