Après toute la propagande à propos du pillage des débris du MH17 abattu et le prétendu vol des indices, et l’impérieuse exigence d’accéder au site sans entrave, on aurait dû s’attendre à quelques tentatives sérieuses de la part de ceux qui proféré de telles accusations pour enquêter immédiatement sur ces allégations.
Mais presque rien de tel n’a été fait, comme le souligne le NY Times (1): « Dans le champ ukrainien où s’étalent les débris de l’avion abattu, il n’y a pas de gardes et pas de travailleurs de récupération, pas de policiers et aucun enquêteur. Toute la journée de jeudi, du matin au soir, il y avait presque personne – à part deux petites fillettes curieuses de 12 ans, observant une partie de la queue du Boeing 777. »
« Il n’y a personne ici », a déclaré Michael Bociurkiw, un porte-parole de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, qui dirige la mission de surveillance du site de l’accident chaque jour depuis vendredi. Quant à l’arrivée des experts internationaux, « on les attend toujours ! »
Après les fanfaronnades des États-Unis criant haut et fort : « nous avons la preuve » que c’est la Russie qui a perpétré cet attentat sans rien nous montrer en nous demandant de « faire confiance en eux », ils semblent avoir perdu tout intérêt pour vraiment savoir quelles armes avaient été utilisées pour abattre l’avion. La Russie, quant à elle, a dès le début appelé à une enquête internationale et elle est la seule, jusqu’à présent, à présenter des preuves concrètes sur l’affaire (2).
Pourtant des navires américains équipés de missiles de défense antimissile très performants avec de puissants radars se trouvaient dans la mer Noire au cours des dernières semaines. Ils ont probablement détecté et enregistré le moindre vol et le lancement de missiles à plusieurs centaines de miles de là. Or aucun de ces enregistrements n’a été rendu publics. Nous pouvons deviner pourquoi.
Et ces allégations de « pillage » ?
Il y avait quelques nouveaux venus sur le site jeudi. Il s’agit de trois enquêteurs australiens rejoints par trois Malaisiens. Selon M. Bociurkiw, avant de quitter les lieux, les Malaisiens ont déclaré qu’ils étaient surpris de leur accès libre et fructueux au site où ils ont pu travailler en toute sécurité.
Il y a eu des rapports faisant état de pillages, mais M. Bociurkiw déclare que son équipe d’observation, qui a jusqu’ici passé plus de temps sur le site que tout autre, n’avait rien vu de tel. Les Malaisiens ont dit qu’ils avaient vu des objets de valeur intacts sur le site, tel qu’une bouteille de parfum achetée en free-shop, des pièces détachées pour automobiles, des sacs à dos remplis de biens, une montre et des bijoux…
Ces allégations de pillage étaient fausses, tout comme étaient fausses les revendications de mauvaise manipulation des restes des victimes.
Mais la Maison Blanche, loin de se rétracter et d’admettre le non fondé de ces fausses allégations, persiste et signe en poursuivant sa campagne anti-Russie et en présentant de nouvelles demandes non fondées (3) : « Les responsables américains, citant le renseignement militaire, y compris des images satellitaires, ont averti que la Russie semble se préparer à armer les rebelles avec des armes de plus grande puissance – notamment des chars et des véhicules blindés – et que ces armes ont déjà été livrées. À Kiev, un porte-parole militaire a déclaré que les troupes ukrainiennes étaient sous des tirs accrus venant du côté russe de la frontière et que l’armée ukrainienne a récemment abattu trois drones de surveillance russes. L’un d’eux a été utilisé pour repérer une base ukrainienne près de la ville d’Amvrosiivka, une base qui a subi par la suite une puissante attaque à la roquette. »
Encore une fois ce ne sont là que des allégations qu’aucune « image satellite » n’est venue étayer !
Mais les médias Mainstream de masse prennent de telles absurdités pour de l’argent comptant et les diffusent sans même y exprimer le moindre doute.
Il est clair que les puissances qui se comportent de la sorte cherchent la guerre avec la Russie. Une guerre froide pour le moment, mais aussi une guerre chaude conduisant à la destruction des capacités productrices de l’Europe et qui serait tout bénéfice pour une économie américaine plutôt morose.
(1) https://www.nytimes.com/2014/07/25/world/europe/ukraine-disaster-in-search-of-an-investigation.html?ref=world
(2) https://online.wsj.com/articles/photos-malaysia-airlines-jet-crashes-in-ukraine-1405623232?tesla=y
(3) https://www.nytimes.com/2014/07/26/world/europe/russian-artillery-fires-into-ukraine-kiev-says.html?ref=world&;_r=1