Le Conseil des droits de l’homme de l’Onu a lancé, mercredi 23 juillet, une enquête sur « toutes les violations » commises dans le cadre de l’offensive israélienne à Gaza.
Lire les débats en anglais :
https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=14897&;LangID=E
Abstention des Européens à l’Onu
Condamnant « les violations généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l’homme et des libertés fondamentales » par l’armée israélienne », la résolution de l’Onu adoptée le 23 juillet invite les enquêteurs à dresser une liste des « crimes perpétrés » et « identifier ceux qui en sont responsables » en vue de les juger. Cette décision a été prise lors d’une réunion d’urgence à Genève, réclamée par les pays arabes, par 29 voix pour, une contre – celle des États-Unis – et 17 abstentions. Tous les pays européens présents au Conseil, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, se sont en revanche abstenus. Tout comme le Japon.
Une seule voix contre, celle de Washington
Le représentant américain auprès du Conseil, Keith Harper, a déploré : « Nous travaillons intensément pour garantir une cessation immédiate des hostilités mais cette résolution ne va pas nous aider ».
« Forte possibilité » de crimes de guerre
Plus tôt dans la journée, Navi Pillay, haute-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, avait affirmé qu’il y avait une « forte possibilité que le droit international et humanitaire ait été violé » lors des bombardements israéliens et les tirs de roquette depuis la bande de Gaza, « d’une façon telle qu’ils pourraient constituer des crimes de guerre ».
Le gouvernement israélien, qui accuse l’instance de partialité et l’avait boycotté pendant plus d’un an et demi, a rejeté ces accusations et accusé le Hamas de se servir des civils comme boucliers humains.
John Kerry et Ban Ki-moon en Israël
Dans ce contexte, le secrétaire d’État américain, John Kerry, et le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, mènent une nouvelle médiation en vue d’un cessez-le-feu.
À son arrivée, M. Kerry a fait état de « progrès » effectués en vue d’un arrêt des hostilités. Washington défend une proposition égyptienne de trêve, acceptée la semaine passée par Israël mais rejetée par le Hamas, lequel demande un certain nombre de conditions qui n’y figuraient pas.
Pause humanitaire dans la bande de Gaza
Sur le terrain, les combats avaient été temporairement suspendus, mercredi, dans trois zones dévastées du territoire palestinien. Cette pause des hostilités devait permettre le passage de convois humanitaires et l’évacuation des blessés, notamment dans la banlieue de Chadjaiya, à l’est de la ville de Gaza, considérée par Israël comme une des bases du Hamas.