Le principal parti de l’opposition, le Parti Républicain du peuple, kémaliste, crie à la fraude électorale, notamment dans la capitale Ankara et compte porter plainte auprès du Conseil suprême des élections pour invalider les résultats.
Alors que les accusations de fraude électorale continuent de fuser, le CHP a contesté les résultats de pas moins de 25 villes de la province d’Ankara, ajoutant à l’incertitude et à l’insatisfaction des partis politiques quant au scrutin controversé de la capitale turque. Le principal parti de l’opposition a fait appel auprès des conseils des élections des différentes villes en question pour trucage d’élections.
Mais si ces appels ne donnent aucun résultat satisfaisant, le CHP prévoit d’en appeler au Conseil suprême des élections (YSK) pour invalider les bulletins de votes à Ankara pour irrégularités dans le scrutin, affirme le vice-président du CHP, Bülent Tezcan.
En 2003, une affaire similaire avait conduit à de nouvelles élections dans la province de Siirt. Mais avant de demander la nullité des élections à Ankara, le CHP pourrait également demander un recomptage des voix dans la capitale. Le CHP prétend que la liste transférée au YSK contenait 70 000 votes pro-CHP en moins que ce qui avait résulté du premier dépouillement effectué à Ankara.
La loi de 2012 a favorisé la victoire du candidat AKP
Tezcan a noté que si les voix devaient être recomptées après l’appel au Conseil des élections, Yavas prendrait la tête de la municipalité d’Ankara.
Les villes de la province d’Ankara, chef-lieu excepté, ont eu un rôle significatif dans la victoire du candidat AKP, Melih Gökçek. En effet, grâce à une loi adoptée en 2012, les électeurs résidant dans les villes qui se situent en dehors du chef-lieu ont pu voter pour les candidats à la mairie de ce dernier pour la toute première fois.