L’attaque, qui a eu lieu dans la soirée du 15 janvier, a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique. Quatre terroristes ont été tués lors de l’assaut des forces armées, qui adébuté à 2 heures du matin et s’est achevée en fin de matinée, avec le soutien des forces spéciales françaises. Il y aurait environ 150 blessés.
Les assaillants s’en sont d’abord pris à deux restaurants, le Taxi-Brousse et le Capuccino, avant de se diriger vers l’hôtel Splendid, situé non loin. Cet établissement, très fréquenté par les Occidentaux et par le personnel des Nations unies, accueillait justement le 15 janvier une réception de l’Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation en Afrique et à Madagascar). C’est donc sur un bâtiment plein de monde que les djihadistes ont ouvert le feu, faisant rapidement de nombreux morts et blessés. Une technique qui n’est pas sans rappeler celle utilisée par les terroristes qui ont attaqué la salle de spectacle parisienne Le Bataclan, ou les terrasses des cafés, le 13 novembre 2015 à Paris.
Une trentaine de personnes sont parvenues à s’échapper peu avant que l’assaut ne soit donné par les forces spéciales burkinabè, assistées par des militaires français. Les abords de l’hôtel sont alors devenus un véritable champ de bataille, avec des voitures en flammes, alors qu’un incendie commençait à ravager la façade de l’hôtel.
L’attaque terroriste a été revendiquée par le groupe Al-Mourabitoune, de Mokthar Belmokhtar, affilié à Al-Qaeda au Maghreb islamique. Dans un message vidéo, leur porte-parole a affirmé agir pour « venger le prophète », probablement en référence aux images et caricatures publiées non seulement en France, mais de par le monde. Il aurait également proféré des menaces contre la France, se réjouissant de la mort probable de « croisés », c’est-à-dire d’Occidentaux, à l’hôtel Splendid.
Cette attaque intervient à peine deux mois après celle qui a endeuillé l’hôtel Radisson Blu de Bamako, au Mali, elle aussi revendiquée par Al-Mourabitoune.