Thierry Montéran, le célèbre avocat spécialiste des procédures collectives et heureux candidat aux prochaines élections du Conseil de l’Ordre des avocats du barreau de Paris prévues les 15 et 16 décembre prochains, fait l’objet, avec son épouse Jacqueline Guénot-Montéran, d’une plainte déposée en septembre dernier entre les mains du Bâtonnier de Paris par une société du Proche-Orient qui leur réclame le remboursement de 50.000 euros pour des services promis et non rendus…
Selon cette plainte qui vise l’avocat en particulier, le couple Montéran aurait promis la présentation de dignitaires africains auprès desquels ils assuraient disposer d’un « entregent » qui ne s’est jamais confirmé. Trafic d’influence ? Escroquerie en bande organisée pour le couple et leurs complices ? Violation évidente des obligations déontologiques auxquelles cet avocat était astreint ? Ceci est d’autant plus grave que ce même avocat est candidat au Conseil de l’Ordre, organe chargé de faire respecter les règles déontologiques de la profession ! Autant de casseroles qui devraient en embarrasser plus d’un au sein du barreau de Paris.
La société commerciale de droit français qui a encaissé le plus gros des fonds est dirigée par l’avocat Thierry Montéran lui-même, alors que le règlement l’en interdit. Thierry Montéran est bien sur l’actionnaire principal, son épouse Jacqueline Ménouer dit Jacqueline Guénot-Montéran, n’en détenant qu’une infime partie des actions de la SARL impliquée dans la transaction.
De sources sûres, outre la procédure disciplinaire engagée à l’encontre de l’avocat, le parquet de Paris devrait être saisi d’une plainte formelle visant nommément le couple Montéran dont l’épouse aurait déjà eu maille à partir avec des situations identiques si l’on en croit le courrier des lecteurs du site internet du magazine « Marie Claire » du 23 février 2012 où curieusement le numéro de téléphone d’un autre avocat – que des recherches ont identifiés comme étant Maître Élodie Mulon-Montéran – apparaissait sur le site, le 2 avril 2013, afin de proposer son intervention au plaignant lequel se disait escroqué: « vous pouvez m’appelez utilement au 06……80 » (sic) lui écrivait l’avocate.
Cette situation ne peut que rappeler le cas de Michel Platini qui s’est vu interdire de candidature pour la présidence de la Fifa par le Comité d’Éthique de l’organisation internationale.
Le Conseil de l’Ordre des avocats du barreau de Paris en fera-t-il de même avec le candidat Montéran ?