Pascal Affi N’Guessan,président du Front populaire ivoirien (FPI), est le candidat déclaré à la présidentielle d’octobre que boycotte le clan des contestataires de son parti mené par Aboudrahmane Sangaré. Il était en opération séduction, fin juin à Paris, alors que la ligne officielle du parti depuis la chute de son fondateur, Laurent Gbagbo, est de se démarquer totalement de Paris, rendu responsable de la défaite de l’ancien pouvoir.
Affi se veut plus conciliateur et diplomate. Même si, à l’Élysée, il n’a été reçu que par Hélène Legal, conseillère Afrique de François Hollande, et son équipe, le clan Affi estime avoir remporté une importante bataille dans le contentieux qui l’oppose aux dissidents du FPI, mais aussi en termes de crédibilité et de positionnement. Pour l’aile dissidente du FPI, en revanche, les bonnes relations d’Affi avec Paris ne feraient qu’accréditer la thèse répandue de la connivence du président contesté avec le pouvoir Ouattara et ses soutiens