Est-ce son projet de reprendre son siège de sénateur en 2016 qui a motivé la décision de Russ Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands lacs et la République démocratique du Congo (RDC), de quitter ce poste ? Ou la tension qu’il avait suscitée auprès de ceux de ses interlocuteurs, notamment Joseph Kabila, à qui il avait conseillé de façon répétée de ne pas briguer un troisième mandat ? Russ Feingold, qui n’avait pas non plus épargné le président rwandais, Paul Kagame, s’est fortement impliqué dans les négociations qui ont abouti à la fin du conflit entre Kinshasa et les rebelles du M23 dans l’est de la RDC, fin 2013. Plus récemment, note le Département d’Etat, il avait contribué à « recentrer l’attention de la communauté internationale sur la menace » posée par les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) en RDC. L’armée congolaise s’est engagée à lancer une offensive prochaine contre les combattants du FDLR disséminés au Nord et au Sud-Kivu, dont le nombre est estimé entre 1 500 et 2 000 membres.