Le Parti socialiste uni, au pouvoir, avait largement emporté les élections municipales (196 municipalités contre 53 pour l’opposition) en décembre dernier. Elles venaient confirmer le succès remporté – mais contesté – à la présidentielle d’avril 2013, dont le chaviste Nicolas Maduro était sorti vainqueur face au candidat de l’opposition de droite, Henrique Capriles, avec une avance de 265 000 voix. Aujourd’hui, la « fronde populaire » contre le gouvernement, comme les médias occidentaux aiment à qualifier les manifestations antigouvernementales, a reçu le soutien de Barack Obama et des dirigeants des pays occidentaux. Le président américain a condamné la « violence inacceptable » et appelé le gouvernement vénézuélien à libérer les manifestants arrêtés. Autrement dit, il devrait laisser la place à l’opposition sur pression de « la rue »… Le gouvernement progressiste et légitime du Venezuela est confronté à une crise économique et sécuritaire grave, frappé par des pénuries croissantes, dont certaines organisées. Tout avait été fait pour abattre Hugo Chavez, tout sera fait pour faire chuter ses partisans.