Nous avons appris par des canaux sécuritaires d’un pays maghrébin, recoupés avec des informations occidentales, que l’ancien ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UNESCO a rencontré, il y a deux mois, deux officiers de l’armée tunisienne. Cette rencontre s’est déroulée aux frontières d’un pays limitrophe à la Tunisie. La rencontre entre un « philosophe » aux allures innocentes et deux militaires dont nous ignorons le grade est d’autant plus troublante que Mezri Haddad avait lancé, il y a exactement une année, un « Appel en 7 points », dans lequel il a demandé aux forces de l’armée –et non pas au général Rachid Ammar !- de prendre le contrôle du pays, de dissoudre l’Assemblée constituante, de former un gouvernement provisoire d’unité nationale et d’organiser dans les six mois des élections législatives et présidentielles sous le contrôle exclusif des Nations Unies. Notre rédaction avait publié ce communiqué daté du 13 juin 2012 (lien ci-dessous), qui avait provoqué à cette époque des réactions mitigées. Les uns l’ont accueilli comme une bouffée d’oxygène dans un pays qui s’inquiète et qui étouffe ; les autres l’ont considéré comme un appel au putsch. En allant à la rencontre de deux officiers de l’armée tunisienne, on peut en tout cas considérer que Mezri Haddad a des suites dans les idées « philosophiques » ! Le séisme qui vient de se produire en Egypte démontre a posteriori que certaines idées peuvent avoir un impact là où on ne les attend pas !
https://afrique-asie.fr/menu/maghreb/3121-tunisie-l-appel-de-mezri-haddad-en-7-points.html