Dix-sept nouvelles unités de gendarmerie ont été déployées depuis neuf mois dans les départements du Sud-Est algérien, pour faire face aux menaces terroristes venant du Mali et de Libye et aux trafics de drogue et d’armes. Cela en réponse à l’enlèvement du préfet d’Illizi, Mohamed Laïd Khelfi, en janvier 2012, libéré peu après. Le général major Ahmed Bousteila, commandant de la gendarmerie nationale, a par ailleurs procédé à l’installation de nouveaux commandants régionaux à Tamanrasset et à Ouargla. Au cours de sa visite d’inspection dans cette vaste région riche en ressources minières, le général Bousteilla a évoqué un plan sécuritaire spécial pour le Sud, s’articulant autour des sections de sécurité et d’intervention (SSI), des Brigades territoriales et des gardes-frontières.
Depuis la chute du colonel Kadhafi, l’Algérie se charge elle-même de la sécurité de sa frontière avec la Libye, dont la surveillance était auparavant partagée par les deux armées. Côté malien, les Algériens s’attendent à une recrudescence de l’activité terroriste à partir de la région Nord, d’où les précautions prises pour prévenir tout débordement sur son territoire.