La gesticulation de l’administration Trump à propos du développement par la Corée du Nord d’un arsenal nucléaire et balistique et qui risque de conduire le monde au bord du gouffre intervient au moment où un autre État, Israël, développe en toute impunité un arsenal nucléaire, chimique et bactériologique. Sans que cela n’inquiète outre mesure le nouveau locataire de la Maison-Blanche. La même gesticulation est perceptible à propos de l’Iran, qui a toujours nié vouloir développer des armes nucléaires et qui a accepté de mettre ses installations nucléaires civiles sous contrôle international.
Ce n’est pas le cas d’Israël qui refuse toujours d’adhérer au Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et, à ce titre, refuse toute inspection internationale, contrairement à tous les pays arabes et l’Iran.
Selon les sources publiées par différents centres de recherche, Israël disposerait d’un arsenal de moins d’une centaine d’ogives, le nombre de 80 étant le plus fréquemment cité. Cela est également confirmé par les révélations de Mordechai Vanunu, un technicien nucléaire israélien, à la presse britannique en 1986, ce qui lui a valu d’être enlevé par les services secrets israéliens et jeté en prison pour « trahison de secret d’État ». Il a passé 18 ans en prison et à sa libération en 2004, il lui a été interdit de prendre contact avec tout journaliste étranger. Malgré ces révélations, ni le Conseil de sécurité ni les États-Unis n’ont exigé d’Israël d’ouvrir ses installations à l’inspection. Avec ces faits accablants, le gouvernement israélien ne manque pas une occasion de dénoncer l’accord nucléaire entre l’Iran et le groupe 5+1 qui soumet Téhéran à la plus implacable des inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique.