La déforestation de la région amazonienne, au Brésil, a révélé des œuvres gigantesques provenant d’une ancienne civilisation, qui remettent en question toutes les idées préalables sur les habitants de cette région.
Il y a plusieurs décennies, un fermier, Edmar Araujo, qui travaillait dans le sud-ouest de l’Amazonie brésilienne à abattre des arbres, a remarqué une série d’« avenues » terrestres dessinées sur le sol. Des lignes trop parfaites pour ne pas avoir été créées par des hommes. Néanmoins ce n’est que récemment, grâce à d’étonnantes découvertes archéologiques sur ce lieu et aux alentours – des sites sans doute encore plus anciens – qu’on a commencé à mettre en doute les idées conventionnelles à propos de la plus grande forêt pluviale du monde.
La déforestation qui a mis à nu l’Amazonie depuis les années 1970 a révélé un secret resté longtemps enfoui sous l’immense forêt : des carrés, des octogones, des cercles, des rectangles et des ovales cachés, le tout tracé avec une précision géométrique extraordinaire et ce, bien que les experts pensent qu’il s’agissait d’une forêt intacte, habitée seulement par quelques rares tribus nomades.
Pour des spécialistes de l’histoire humaine en Amazonie, ces géoglyphes suggèrent que les forêts, autrefois considérées comme inhabitables pour les êtres humains à cause de la qualité pauvre de leur sol, ne sont pas du tout ce que l’on croyait. Au lieu d’être des forêts primitives, inhabitées, des parties de l’Amazonie ont pu être habitées pendant des siècles par une large population – des milliers de gens – vivant alors dans des endroits reliés par des réseaux de routes, bien avant l’arrivée de Christophe Colomb. La forêt aurait été bien plus petite à l’époque, ressemblant parfois à la savane.
Ces révélations ne vont pas de pair avec le débat, très chargé politiquement, concernant ce qu’il faut faire de la forêt maintenant. Les environnementalistes sont contre l’idée d’enlever les arbres ; les scientifiques veulent creuser la terre pour trouver la clé du mystère et tenter de comprendre l’historique des peuples indigènes et d’une civilisation inconnue. Des raisons des deux côtés ?